Qu'est ce que le portage salarial?

Le portage salarial est un concept s'appuyant sur l'association de 2 idées :

- Permettre à une personne d'exercer une activité de prestations intellectuelles en entreprises
- Permettre à cette personne de bénéficier du statut de salarié tout en facturant des honoraires à ces entreprises, devenues clientes.
Le portage salarial : le travail créateur d'emplois

Le portage salarial est une nouvelle forme de travail créateur d’emplois. Cette solution à mi-chemin entre le salariat et le travail indépendant permet à des personnes de s'installer à leur compte sans pour autant être obligé de créer une société.

Concrètement, les portés*, ces candidats à une plus grande liberté, trouvent eux-mêmes des missions en entreprise :
  • Consulting
  • Ingénierie
  • Informatique...en France ou à l'international voir facturer à l'international
et s'appuient sur une société de portage salarial, pour la gestion de leur facturation et rémunération.
Quels sont les frais retenus par l'entreprise de portage salarial ?

Freecadre facture les prestations fournies aux entreprises clientes et reverse un salaire au "porté" en éditant les fiches de paie et en réglant toutes les formalités administratives.
En contrepartie, Freecadre perçoit sur le CA HT une commission qui varie généralement entre 5 et 10 %.

Portage salarial, l'opportunité d'entreprendre avec JAM

Réaliser des missions en portage salarial

Entreprendre en portage salarial vous concerne si vous êtes créateur d’entreprise, porteur de projet, cadre en reconversion, senior ou jeune diplômé. Dans le cadre du portage, vous réalisez des missions sans créer de structure spécifique et bénéficiez des avantages liés au salariat. Vous pouvez vendre vos compétences en direct à un client, rester opérationnel entre deux postes en effectuant une mission ponctuelle ou tester votre projet d'entreprise.

Une société de portage vous « porte », c’est-à-dire prend en charge la gestion administrative et juridique de votre activité. Affranchi de ces tâches, vous vous consacrez à pleinement à la réussite de vos missions.

Pour en savoir plus, participez aux réunions d'information sur le portage salarial ou contactez-nous pour prévoir un rendez-vous individuel.

Le portage salarial avec JAM

JAM valorise l’expertise de ses consultants. « Porter » la réussite de ses consultants est la valeur originelle de JAM. Plus de 20 ans après la création de JAM, cet ADN est entier. JAM va bien au delà de l'accompagnement administratif et juridique proposé par les sociétés de portage.
Les bons outils pour devenir consultant

Passer du salariat en entreprise à l'indépendance en portage salarial ou envisager le portage avant la création de société sont des opportunités pour réinventer sa carrière comme des sources de questionnements. Parce que nous avons conscience de la situation particulière dans laquelle se trouvent ceux que l'on appelle les entrepreneurs solos, les free-lance ou les travailleurs indépendants, JAM donne à ces professionnels, devenus salariés portés, les moyens pratiques et les bons outils pour développer leur clientèle et gagner leur pari : réussir en portage et devenir consultant.

Droit en France portage salarial

En avril 2004, le premier accord d'entreprise est signé par une entreprise membre du SNEPS avec la CFDT. En 2005, les syndicats CFTC, CFE-CGC et FO, signeront également des accords d'entreprise avec des sociétés du SNEPS.

En mars 2006, à l'initiative du SNEPS, l'Observatoire paritaire du portage salarial (OPPS) est créé. Il réunit les syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et deux organisations patronales: le SNEPS et la CICF.

Le 16 novembre 2007, la CFDT, le SNEPS et la Chambre de l'ingénierie et de conseil de France ont signé un accord qui encadre la pratique du portage salarial dans l'informatique, l'ingénierie et le conseil et qui apporte des garanties pour les salariés portés.

Le 15 novembre 2007 un accord de branche a été signé entre les partenaires sociaux du secteur. Cet accord, qui ne s'applique qu'aux activités relevant de la convention Syntec, permet de clarifier le droit applicable à cette activité.

Le 18 mars 2008, le tribunal de grande instance de Paris a condamné l'Unédic et les Assédic à rétablir les droits à l’assurance chômage pour 5 anciens salariés de la plus importante société de portage salarial. L'Unédic et l’Assédic considéraient alors que la relation contractuelle qui liait les salariés à la société de portage n’était pas assimilable à un contrat de travail. Le TGI a déclaré que la relation créée entre la société de portage et ses consultants s’inscrivait « dans de réels liens de subordination juridique et économique tels que recherchés pour caractériser l’existence d’un contrat de travail. »

L'article 8 de la loi de modernisation du marché du travail du 25 juin 2008 crée un article L.1251-64 du code du travail qui légalise le portage salarial. Exemple :contrats de travail conclus dans une entreprise de travail temporaire (FIDAL).

De ce fait, les salariés "portés" peuvent en principe bénéficier d'une prise en charge par le Pôle Emploi à la rupture de leur contrat de travail.

Il arrive parfois que le Pôle Emploi oppose un refus au porté, mais la jurisprudence actuelle tend à confirmer le droit à une prise en charge au titre de l'assurance chômage. À titre d'exemple, la Cour d'appel de Toulouse, par un arrêt du 22 mars 2012 rendu après la Loi du 25 juin 2008, a condamné sous astreinte le Pôle Emploi à prendre en charge, au titre de l'assurance chômage un salarié ayant fait le choix du portage.

La Cour de cassation, dans un arrêt du 30 mai 2012, a également fait droit à la demande d'un salarié porté d'être pris en charge par le régime d'assurance chômage, le Pôle Emploi ayant de nouveau été condamné.

Cette jurisprudence vient d'être appliquée par le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux, qui le 2 juillet 2013 a de nouveau condamné le Pôle Emploi à indemniser un porté.

À la suite de l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail qui défini un cadre de travail sur le portage salarial, les partenaires sociaux signent l'accord professionnel du 24 juin 2010 qui organise le portage salarial.

Dans l'attente de l'extension de l'accord du 24 juin 2010, l'Unédic a décidé de prendre des mesures provisoires pour déterminer si les salariés en portage salarial devaient bénéficier ou non de la couverture de l’assurance chômage pour toute rupture de contrat de portage salarial intervenue à compter du 23 juin 2011.

L'article 8241-1 indique que toute opération à but lucratif ayant pour objet exclusif le prêt de main-d'œuvre est interdite. Toutefois, ces dispositions ne s'appliquent pas aux opérations réalisées notamment dans le cadre des dispositions du code relatives au travail temporaire, au portage salarial, aux entreprises de travail à temps partagé et à l'exploitation d'une agence de mannequins lorsque celle-ci est exercée par une personne titulaire de la licence d'agence de mannequin.

Le samedi 8 juin 2013, le ministre du Travail, M. Michel Sapin, signe un arrêté qui étend l'accord du 24 juin 2010 (arrêté du 24 mai 2013 portant extension de l'accord national professionnel du 24 juin 2010 relatif à l'activité de portage salarial). Cet arrêté délimite clairement le champs d'action du portage salarial. Il est désormais réservé aux cadres gagnant plus de 2 900 € brut par mois et salariés en CDI par une entreprise de portage salarial, excluant de fait le recours à un CDD « spécial portage » sui generis. Les entreprises de portage doivent quant à elles garantir l'accompagnement et le bon déroulement de la prestation de l'individu porté chez son client. Néanmoins, cet arrêté exclu de facto les salariés rémunérés moins de 2 900 € brut par mois et pose la question de l'inégalité de traitement entre les salariés.

Cet arrêté d'extension n'est applicable, pour les entreprises de portage salarial créées avant le 25 Juin 2008 et sauf les mesures transitoires, que le 8 Juin 2015.

Acteurs portage salarial

Les prestataires de services du portage salarial peuvent être des entreprises ou des associations. Il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver parmi les différents acteurs et leurs statuts.

Le monde des entreprises s'est progressivement structuré autour de grandes structures.
  • Les entreprises de portage salarial indépendantes de tout syndicat.
  • Le Syndicat national des entreprises de portage salarial (SNEPS) est créé en janvier 1998. A son origine, Jacques Vau, et Jean Loup Guibert, animateur de l'AVARAP. Ils regroupent assez rapidement les promoteurs de ce dispositif pour s'organiser aujourd'hui autour d'une trentaine de sociétés prônant un portage salarial éthique et appliquant une charte qualité. Le président du SNEPS est André Martinie.
  • En janvier 2004, une seconde organisation, la Fédération nationale du portage salarial (FeNPS) est créée à l'initiative d'une trentaine de sociétés. Le FeNPS regroupe en 2012 plus de 97 établissements présents sur l'ensemble du territoire.
  • L'UNEPS est fondé en 2005 par Josette Londé, co-fondatrice du FeNPS.
  • Le 27 avril 2012, la présidente-fondatrice de l'UNEPS, Josette Londé, a reçu, à la demande de M. Nicolas Sarkozy la distinction de Chevalier de l'Ordre National du Mérite pour son combat afin que soit reconnu le portage salarial et le portage de l'auto-entrepreneur.
  • Création du PEPS : le 13 novembre 2012, les entreprises de portage salarial représentées jusqu’alors par la FeNPS et le SNEPS, ont voté à la quasi-unanimité la création de leur syndicat professionnel : « PEPS, Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial ». Fruit d’une négociation productive entre la grande majorité des acteurs d’un secteur en pleine croissance, le PEPS se positionne comme interlocuteur incontournable pour les discussions paritaires qui doivent avoir lieu dans les mois qui viennent. Il se compose d’une structure élue, avec un Conseil d’Administration de 20 membres et de 9 commissions permanentes. Il est présidé par André Martinie et il regroupe désormais 10 % des sociétés de portage salarial inscrites.
Le monde associatif, hétérogène, comprend des associations, mais aussi des groupements de travailleurs indépendants ou de seniors souhaitant travailler après l'âge légal de la retraite.

Avantages du portage salarial

Les promoteurs du portage salarial font valoir que :
  • développer son activité comme consultant ou prestataire de service salarié dans une entreprise de portage salarial permet de se concentrer sur son développement commercial et d'accéder à un accompagnement ad hoc tout en s'affranchissant de la gestion administrative ;
  • avoir un vrai statut de salarié avec la garantie accident du travail, les indemnités maladie-maternité, les prestations du Pôle Emploi ;
  • bénéficier d'une excellente couverture en responsabilité civile professionnelle;
  • trouver un réseau de consultants indépendants pour multiplier son potentiel de missions
Les principales motivations de recours au portage salarial sont dans l'ordre :
  • développer durablement une activité de conseil, de prestation de services ou de commercial, tout en conservant son autonomie, mais en bénéficiant d'un service organisé et d'un réseau ;
  • tester une nouvelle activité avant de s'installer à son compte ;
  • sortir du chômage et retrouver une activité professionnelle ;
  • préserver ses avantages sociaux : Le consultant qui décide de se mettre au portage salarial conserve tous ses avantages comme s’il était salarié. C’est-à-dire qu’il va continuer à bénéficier des avantages comme la sécurité sociale, l’assurance chômage, la prévoyance régime Syntec, la retraite, la retraite complémentaire, la mutuelle optionnelle, le plan d’épargne entreprise.
  • ne pas travailler seul, développer des offres permettant de prendre des appels d'offres qui dépassent ses compétences

Le coût du portage salarial

La structure des coût du portage salarial est la suivante :

Méthode de calcul Chiffre d'affaires (Hors taxes)
- Frais de gestion et marge de la société de portage
= Chiffre d'affaires à reverser
- Gestion des frais professionnels (souvent limités à un %)
= Chiffre d'affaires porté en salaire
- Cotisations patronales
- Cotisations salariales
= Salaire net versé

Dans le cadre d'un portage salarial, pour un statut non cadre et un chiffre d'affaires HT de 2 000 euros, le consultant recevra 50 % à 65 % de ce chiffre d'affaires (net à payer + frais professionnels).

Du point de vue de la TVA, le porté demande au porteur de facturer ses honoraires, dont il a négocié la valeur Hors Taxes avec son client. Le porteur ajoute la TVA, que le client peut en général récupérer.

Le fonctionnement portage salarial

Des professionnels, primitivement des cadres consultants et de plus en plus souvent des prestataires de services sont embauchés pour réaliser des missions. Les entreprises de portage salarial inscrites au R.S.A.C. peuvent porter des commerciaux. En accord avec l'entreprise de portage salarial, ils négocient les conditions de leurs missions.

Quand les sociétés de portage appliquent la convention collective dite Syntec, les salariés portés perçoivent une rémunération garantie (produit des temps travaillés et des salaires horaires définis dans la convention collective et un complément de rémunération en fonction du taux de facturation et des encaissements).

Beaucoup de sociétés de portage ne sont pas concernées par cette convention quand elles ont le code NAF 7830Z et leur gestion est donc plus souple.

Chaque salarié porté est considéré comme un centre de profit auquel sont affectés les frais de fonctionnement et le chiffre d'affaires généré.

L'entreprise de portage est rémunérée sur le chiffre d'affaires réalisé par l'intervenant. La rémunération est en général calculée par un pourcentage dégressif par tranche de chiffre d'affaires, les taux peuvent atteindre jusqu'à 17 % en fonction de la politique commerciale des entreprises, parfois un % supplémentaire est appliqué pour la gestion des frais.

Les frais sont remboursés selon un pourcentage qui varie de 10 % à 30 % du chiffre d'affaires. Il est parfois calculé sur le salaire brut, ce qui est moins intéressant.

L'entreprise de portage salarial doit mettre en œuvre des moyens et un accompagnement permettant de contribuer au développement de l'activité de ses salariés portés. Ces moyens et accompagnements sont très différents selon les entreprises de portage. Ils vont d'un simple suivi administratif à une animation, mise en réseaux, constructions d'offres en commun, assistance à la réponse aux appels d'offres. Ces frais de gestion prélevés par l'entreprise de portage comprennent ces services ou partie d'entre eux.
 

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